Il y a une paire dont vous vous souviendrez toujours. Pas forcément la plus hype. Pas celle qui vaut une blinde aujourd’hui sur Stockx. Mais la première. Celle que vos parents vous ont offerte. Ce jour-là, vous ne le saviez pas encore… mais vous veniez de basculer. Une simple boîte, un logo qui brille, une odeur de neuf. Et puis une sensation indescriptible.
La première paire n’est pas toujours si folle. Comme dit l’adage, c’est l’intention qui compte. Une Air Max en promo. Une Reebok Classics. Ou une Air Jordan trop grande. Vos parents vous ont dit : « Tu vas grandir dedans. » Mais dans votre tête d’enfant ? C’était la paire de MJ. Celle de Vince Carter. Cette première paire représente un rite de passage. C’est votre totem. Elle vous a fait comprendre que les sneakers ne sont pas simplement des chaussures. Elles narraient un récit. Et cette histoire, c’était la vôtre. Vous avez commencé à scruter les pieds dans la cour de récré. À comprendre que certaines sneakers faisaient tourner les têtes. Vous êtes devenus accros sans même le savoir. Aujourd’hui encore, vous la cherchez peut-être. Sur Vinted. Sur eBay.
Pas pour la porter. Pour la revivre. Pour retrouver cette sensation pure.
Vous pourriez avoir des centaines de sneakers maintenant. Des collaborations limitées. Des classiques OG. Des graals. Mais aucune ne vous marque autant que celle-là. Parce qu’elle venait avec une promesse. Celle d’être cool. D’être vu. D’être vous. Et puis, un jour, on devient adulte. On ouvre une boîte, on caresse le cuir, et tout remonte d’un coup. La voix de votre mère. Le sourire de votre père. Le carrelage froid de l’entrée. La première sneaker devient une madeleine de Proust. Et si vos parents ne sont plus là… Elle devient une « relique », contenant leur geste. Leur amour.
Alors oui, la passion commence souvent avec un simple cadeau de Noël ou de rentrée. Mais la première paire a davantage d’importance qu’un souvenir. Il s’agit du début d’une longue carrière sneakerhead. Mais elle reste là, dans votre cœur. Intacte. Intouchable. Indélébile.
Photo de la couverture : @somashimokitazawa
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