En sortant la Futurecraft, Adidas a mis un knock down à Nike. Pas loin du KO, il aura fallu du temps pour que la firme de l’Oregon reprenne ses esprits et contre-attaque face à son éternel rival. Sa réplique prend la forme d’une basket dont la tige est imprimée en 3D : la Nike Flyprint. Elle possède « la première empeigne textile imprimée en 3D destinée à une chaussure de running ». Une communication qui répond à celle d’Adidas.
Qu’est-ce que le Flyprint ? Pour faire simple, c’est du plastique tissé. Tout commence par le recueil de données sur l’athlète à qui la future paire est destinée. Cette étape cruciale va permettre d’obtenir les informations qui détermineront la composition du textile. Quels sont les bénéfices ?
– La vitesse de production d’un prototype (il est réalisé 16 fois plus rapidement qu’un sample employant les méthodes de production actuelles)
– La légèreté du tissu Flyprint (une Nike Zoom Vaporfly Elite Flyprint pèse 11 grammes de moins qu’une Vaporfly Elite)
Eliud Kipchoge aura l’honneur de la porter pour le marathon de Londres.
Dans un premier temps, ce sont les modèles de la gamme performance qui profiteront de cette méthode de production. La Nike Zoom Vaporfly Elite Flyprint entre dans le cadre du projet Breaking2 dont l’objectif est de parvenir à courir un marathon en moins de deux heures. Il est fort à parier que Nike l’étendra à d’autres silhouettes comme celles de la collection lifestyle. Le fait que le Flyprint soit combinable à d’autres matériaux dont le Flyknit ouvre de belles perspectives. Préparez-vous à voir des Air Max 1 et Air Force 1 en polyuréthane tissé.
Un textile en 3D versus une semelle imprimée à 3D. Les 2 marques ne pourront pas s’accuser de plagiat comme à l’époque du lancement du Primeknit et du Flyknit. Nous avons affaire à la confrontation de 2 approches différentes pour un objectif commun : offrir un confort ultime. Tout en étant innovantes, les 2 modèles s’inscrivent dans une certaine continuité. La Futurecraft qui aspire à offrir un retour d’énergie contrôlé, améliore la technologie Boost. Le Flyprint s’annonce comme le successeur du Flyknit. Bien qu’Adidas ait un coup d’avance, il est trop tôt pour dire qui sera le vainqueur du duel. En termes de style pure, je pense qu’il n’y a pas photo entre la Futurecraft et la dernière Vaporfly. La paire de Nike reste une pure running performance. Elle demeure intéressante dans le champs des possibilités offerts. De nouveaux tissages multicolores, why not ? Au final, les 2 paires vont s’heurter à une problématique similaire. Aujourd’hui, le consommateur fait ce qu’il veut. C’est lui qui fixe les tendances. Cette donnée rend encore plus complexe toutes les prévisions.
Photos : @kpag24 & @Paul Savovici