Depuis plusieurs mois, nous voyons proliférer des baskets pour les enfants. Longtemps négligée, cette clientèle est de plus en plus courtiser par les marques.
La basket, un facteur d’intégration ou d’exclusion…
Les plus anciens auront un petit sourire au lèvre à la lecture du sujet. Dans les années 80, les enfants n’étaient pas spécialement focalisés sur les chaussures mais davantage sur les cartables ou les jouets. Atémi ou les 2 bandes régnaient en maître dans les cours d’école. L’enfant est très réceptif aux phénomènes de mode. Il suffit d’en toucher un pour que les autres suivent (le fameux comportement moutonnier). Quand un enfant veut une chose, il harcèle ses parents. Nos petits bambins ont un énorme pouvoir de prescription. Il est d’autant plus important que nous vivons à l’époque de « l’enfant roi ». Bien souvent, le papa ou la maman finit par céder (et au passage se prendre une paire pour eux-mêmes). Les parents cèdent d’autant plus facilement qu’ils ont parfois vécu des moments difficiles pendant leur jeunesse. L’enfant est parfois cruel. Ne pas se fondre dans moule signifie s’exposer aux moqueries des camarades. Ainsi, celui qui n’avait pas des baskets à la mode, devenait rapidement la risée de la cour d’école. Désolé d’éveiller des souvenirs douloureux. Tous les parents n’avaient pas forcément les moyens de payer des baskets de marque à leurs mômes.
Pour un enfant, l’image de soi est très importante. S’il veut une paire de Jordan, ce n’est pas parce que Michael figure parmi les meilleurs joueurs de tous les temps. Il la veut pour les bénéfices qu’elle procure au sein du groupe. C’est une manière de mieux se faire accepter… C’est quelque chose de très important surtout qu’à cet âge, il se construit sa personnalité. Les parents qui ont subi des humiliations, veulent à tous prix les éviter à leurs enfants.
L’enfant, un futur client
Un des plus grands dangers pour une marque, est de vieillir avec ses clients. Une griffe qui suit cette voie disparaîtra avec eux… Toucher les enfants permet de renouveler sa clientèle. N’éprouvez-vous pas une affection particulière pour les marques qui ont accompagné votre jeunesse ? Recruter des clients pour en faire des « adeptes » en quelque sorte….
Augmenter le panier moyen…
Comment vendre plus à des gens qui dépensent déjà beaucoup ? En saucissonnant l’offre ! Lors d’une sortie, le papa achète sa paire de Jordan à 170 euros. La plupart n’en achèteront qu’une pour eux mais seront tentés d’en ajouter une pour faire plaisir à la maman, une autre pour le fiston qui rentre en 6ème, une pour que la petite fille ne soit pas jalouse du frère et une dernière pour le bébé qui vient de naître. Je sors ma petite calculette : 170 + 120 + 120 + 75 + 55 = 540 euros ! Une belle recette, n’est-ce pas ? On va pouvoir faire une belle photo de famille !
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