New Balance a su profiter du désamour pour Nike. Ce constat demeure indéniable au point qu’un cadre du géant de l’Orégon a parlé de la menace qu’incarne NB au cours d’une réunion. Une qualité parfois douteuse et surtout la lassitude de prendre des « L » sur Snkrs ont poussé les adeptes du Swoosh vers la concurrence. La firme née en 1906 bosse bien. En 50 ans, son chiffre d’affaires est passé de 100000 à 5 milliards de dollars. De là à challenger Nike ? Soyons sérieux un instant. Joe Preston n’est pas prêt de rattraper Phil Knight. L’entreprise autrefois appelée Blue Ribbon Sports a encore de la marge. Son CA pèse près de 10 fois celui de son belligérant. Depuis un bon moment, New Balance est sur une excellente dynamique. Les succès s’enchainent (327, 550, 2002R, 9060…). La firme de Boston parvient à pleinement capitaliser sur les collaborations. Son sacré flair l’aide à dénicher des brillants créateurs : Charaf Tajer (Casablanca), Teddy Santis (Aimé Leon Dore), Salehe Bembury & Joe Freshgoods. Plus important encore : son département design. Celui d’NB est une belle pépinière de talents (Yue Wu, Charlotte Lee & Samuel Pierce). Autre élément fondamental, la dimension culturelle. Choisir NB, c’est adopter une certaine philosophie. Parlons un peu de la qualité des produits. Une partie des sneakers sont produites aux Etats-Unis et au Royaume-Uni. Que ce soit avec le label « made in USA » ou « made in UK« , vous en aurez pour votre argent. New Balance figure parmi les grands gagnant de la séquence « dad shoes » pour pousser sa ligne 990. Son habilité lui a permis de transformer l’image vieillotte (ou de chaussures de daron) de ces modèles en une force. Steve Jobs, icône de la mode, qui l’eut cru.
L’effet hype fait que l’on peut avoir une vision biaisée de la réalité. Je le dis souvent : un like sur les réseaux sociaux n’équivaut en rien à une vente. Ils offrent un miroir déformant. Le succès n’est pas au rendez-vous pour toutes les paires marquées du logo « N ». Les XC-72 et 237 sont des échecs. D’autres silhouettes (1500, 576….) accusent une perte de vitesse.
La hype autour d’NB va t-elle durer ? Les collectionneurs sont fidèles. Le grand public est versatile. Certains sneakerheads peuvent vite brûler les modèles qu’ils ont adorés. C’est à la marque fondée par William J Riley d’entretenir la flamme et de ne pas commettre les mêmes erreurs que Nike.
Photo de la couverture : @smoothieflavors
Je suis devenu un adepte. Nike est loin niveau chiffres mais en tant que client lambda NB te permet de cop des bangers même en GR. Et une meilleure qualité clairement en made in US.