A ceux qui se demandent qu’est-ce qu’un modèle Holy Grail, la Parra x Air Max 1 Albert Heijn me paraît un exemple concret des plus parlants. L’expression Graal est parfois employée à tort et à travers. Le modèle de 2005 donne tout son sens à ce mot qui figure dans le jargon du sneakerhead. Elle évolue dans le cercle fermé des Air Max One les plus rares au monde. Quelle est sa valeur ? Je suis tombé sur une paire d’occasion mise en vente sur ebay pour 20000 dollars. Le tarif peut paraître ridicule mais donne une indication sur ce qu’elle représente aux yeux d’un collectionneur de running à la bulle d’air et les convoitises générées. La paire qui est un des symboles de l’âge d’or de la Air Max 87 jouit d’une cote inestimable. On croirait voir Son Goku en mode Super Saiyan. Un flou entoure cette création de Parra qui existerait en seulement 24 exemplaires. La seule certitude que nous avons concerne sa source d’inspiration : le sac en plastique d’Albert Heijn, une chaîne de supermarchés néerlandaise. Pour quelle raison n’a t-elle pas été retenue ? L’histoire retient la Air Max 1 Amsterdam (Brownstone/Blue Reef/Dark Oak) comme le modèle officiel. Elle aurait pu prendre un autre tournant si l’enseigne n’avait pas changé les couleurs de son sac en faveur d’un autre bleu et blanc. Une modification qui tua le projet dans l’œuf. Au final, on ne sait pas si l’annulation est du fait de Nike ou de Parra. Etant donné que l’artiste et la marque au Swoosh ont collaboré à de multiples reprises par la suite, il est fort à parier que la décision finale repose sur un commun accord. La basket qui arbore la couronne du blason de la capitale des Pays-Bas devint alors un modèle friend and family. Aujourd’hui, elle fait partie de ces baskets que l’on croise à des événements comme le SneakerCon ou le Sneakerness mais caressables uniquement avec les yeux.
Air Max 1 : voir la nouvelle collection
Photos : @mikee_polo