L’édito : le camp out , un phénomène de société ?

Un fan campe pour être sûr d’avoir l’objet qu’il convoite. La rareté de la chose recherchée, est un facteur très important. Quelle est l’utilité de camper pour une general release ? Je n’en vois aucune.
Bien que contesté, le camp out fait partie de la culture sneaker. Pour avoir une édition ultra limitée, passer plusieurs jours à la belle étoile s’avère indispensable. En creusant le sujet, une question m’est venue à l’esprit. Est-ce un phénomène propre au monde de la basket ou une tendance sociétale ?
J’ai un scoop : les sneakers addict n’ont pas inventé le camp out ! C’est quelque chose que l’on retrouve dans d’autres univers. Interrogez vos parents pour savoir ce qu’ils faisaient pour avoir des places de concert dans les années 60/70. Comme disent les américains : « first come, first served. » En 2012, des fans ont campé devant le Virgin Megastore pour avoir des places pour le concert privée des Rolling Stones. Les 350 places se sont écoulées en moins d’une demie-heure. Un concert de Mylène Farmer aura lieu le 7 septembre prochain. Depuis le 11 août, des fans dorment devant le Palais Omnisport pour s’assurer d’être aux premiers rangs. Le Parisien a consacré un article très intéressant à ce sujet. Un des campeurs a dépensé la bagatelle de 3000 euros pour ne pas rater ce rendez-vous. Le camp out pour la Yeezy 2 ou la Foamposite Galaxy n’a pas été aussi long. Je pourrais multiplier les exemples en prenant les domaines de la téléphonie ou du jeu vidéo. Des camp out ont eu lieu pour l’Iphone 5 et la Wii.
Ces gens sont-ils des clochards comme j’ai pu l’entendre ? Non, ils s’organisent juste pour pouvoir camper (congés, vacances..). Aux Etats Unis, on a vu des entrepreneurs dormir devant l’Apple Store.
L’objectif de l’édito n’est pas de défendre le camp out, ni de sa faire sa promotion. Les faits démontrent qu’il s’agit d’un phénomène de société, qui dépasse bien l’univers de la basket.