Virgil Abloh n’est plus. L’homme aux multiples casquettes (directeur artistique de Louis Vuitton homme, fondateur des marques Pyrex Vision et Off White…) a succombé à une forme rare de cancer. L’annonce de sa mort a eu l’effet d’une déflagration. Les hommages pleuvent. Bernard Arnault, le patron du groupe LVMH, Pharrell Williams, Don C, Salehe Bembury, Jerry Lorenzo…. Tous saluent sa mémoire. Le créateur était devenu une figure incontournable de la mode. Et peut-être un plus encore. Le créateur avait un statut d’icône au sein de la communauté afro-américaine. Il était un des rares noirs à occuper un poste aussi important. Certains considèrent que le natif de Chicago a ouvert des portes.
Dans le monde de la basket, sa notoriété a explosé avec la collection Off White x Nike The Ten (Air Max 90 & 97, Air Jordan 1 Retro High, Nike Blazer…) de 2017. Le zip-tie (le colson) n’a jamais été aussi hype. Le styliste a fait mieux que remplacer son ami Kanye West, à la tête d’une ligne Adidas Yeezy. La plupart de ses collaborations alimentent le marché du resell. Bien que cela soit indécent, son décès va intensifier la spéculation. Ses sneakers LV Trainer ont beaucoup fait parler. Elles s’inspirent de chaussures rétro telles que la Avia 880 et la Air Jordan 3. Ces créations donnent du grain à moudre à ses détracteurs l’accusant de plagiat.
Quelle trace Virgil Abloh va t-il laisser ? Lorsqu’une personne disparaît d’une manière aussi tragique. L’émotion est le sentiment qui domine. Vous allez lire allez des hagiographies. Il est évident que son destin hollywoodien l’érigera en légende. D’autres seront beaucoup moins élogieux sur son apport estimant qu’Abloh s’est contenté de recycler l’existant. Les plus radicaux iront jusqu’à parler « d’imposture. » Mais après tout, les génies sont rares. Peu de gens peuvent se vanter de créer quelque chose ex-nihilo. « Les bons artistes copient. Les artistes géniaux volent », disait Pablo Piccaso.
Nous avons une certitude. Sa nomination à un poste clé d’une maison de haute couture, a scellé de manière définitive le rapprochement entre le luxe et le streetwear. Virgil Abloh restera comme le symbole de cette révolution.
4 commentaires
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Je n’ai jamais trouvé ce qu’il proposait intéressant, mais ça c’est subjectif. Une chose est sûre, son travail a eu un impact non négligeable sur le « sneaker game » (et de mon point de vue, un impact négatif. Mais ça, c’est simplement ma vision des choses). Une autre chose est sûre : 41 ans, c’est beaucoup trop tôt pour partir, même s’il a fait plus en 41 ans que ce que d’autres ne feront jamais en 3 vies…
Plus futilement, si chez Nike on était sûrement préparé à sa disparition depuis longtemps, on ne peut pas dire que ce soit un bon mois de novembre pour eux : entre l’Astroworld meurtrier de Travis Scott et le dernier souffle de V.Abloh, les 2 têtes d’affiche de Nike se retrouvent au sol en quelques jours…
Et pendant ce temps adidas et Kanye west se frottent les mains
Il fait des travaux intéressants, mais je n’ai jamais apprécié l’image que dégage sa marque, sur la consommation, le statuts social que cela peut incarner quand on voit les prix sur les pièces Off-White. Sans rentrer dans le détails, il a un impact important, il a fait d’excellentes pièces, tout comme des mauvaises, un artiste qui tente sans ce laisser de barrière à sa créativité en voulant rester dans « les codes » (sans jeux de mots avec les » « ).
Il a eu comme l’a dit Fred aussi, un très fort impact négatif, mais pour moi, le déclencheur fut les Yeezys, puis The Then, à fait où en est la sneakers aujourd’hui, assez superficiel pour beaucoup, consommer sans vraiment savoir si il aime le produit, ou adhérer vraiment la culture sneakers comme il y a 20 ans.
Cependant, cela reste une très triste nouvelle, il aurait p surement fait de belles création pas seulement dans la sneakers, et inspiré d’autre personnes, mouvement graphique, artistique… Il restera un symbole,
R.I.P
Une nouvelle qui fait drôle…
Je fais partie du clan de ceux qui n’aimaient pas ces créations et surtout l’image qu’elles renvoyaient. Sans aller jusqu’à crier à l’imposture, je n’ai jamais compris l’engouement et le succès autour des sneakers qu’il a revisité à sa sauce. Peut être une question de génération mais cela n’empêche qu’il n’y avait rien d’exceptionnel selon moi…
Cela mis à part, il avait l’air d’être quelqu’un de bien et surtout quelqu’un de simple. Curieusement bien loin de l’image de sa marque en somme.
Un gros coup de gueule contre les resellers qu’il aura contribué à enrichir et qui n’hésitent pas à faire monter la côte de ses créations quelques heures après sa mort… Honte à eux.