Le monde de la culture et celui de la sneaker sont en pleine effervescence. 40 ans pour le centre Pompidou. 30 ans pour la Air Max 1. 2017 est l’année de l’alignement des planètes. La running à la bulle d’air visible telle que nous la connaissons, nous la devons indirectement au président Pompidou. Amateur d’art, il est l’initiateur du projet qui donne naissance à ce temple de la culture. Un chef d’oeuvre architectural imprégné par l’esprit de mai 68 qui va être à l’origine d’un modèle révolutionnaire.
Est-il possible de transposer le design d’un établissement à une paire de baskets ? A priori non. A moins d’être un génie, cela ne parait pas possible. Détrompez-vous ! Tinker Hatfield est celui qui a réussi cette prouesse. Il a tout simplement créé la Nike Air Max 1 en s’inspirant du Centre Beaubourg !
Après son inauguration en janvier 1977, des personnes estiment que le Centre Pompidou n’est pas un monument sur le plan architectural. Il laisse apparaître ce qui est généralement dissimulé dans un bâtiment. Le fait que les canalisations ou encore les escaliers électriques soient visibles ne plait pas à tout le monde. Certains surnomment l’établissement culturel « Notre-Dame de la Tuyauterie ». D’autres le considèrent comme un « hangar de l’art ». « Dieu que c’est laid », proteste l’écrivain René Barjavel. Il faut croire que Tinker Hatfield a plutôt mauvais goût. « Je trouvais que la structure apparente de ce bâtiment, était une formidable idée », avoue t-il dans une interview à La MJC. Il le décrit comme un « énorme bâtiment machine organique, qui expose ses tripes au regard du monde ».
Le designer découvre le Centre Pompidou lors de l’un ses voyages à Paris, en 1985. Son style lui permet de peaufiner sa Air Max 1 : « Cela m’a donc inspiré l’idée d’exposer la technologie de la semelle comme une architecture apparente. Et donc, de faire apparaître la bulle d’air, pour la première fois, sur une chaussure. Le projet de coussin d’air existait déjà depuis près de deux ans. Mais jamais il n’avait été question de le faire apparaître et de l’exposer aux yeux de tous ». Il affirme également : « Je suis persuadé que si je n’avais pas vu Beaubourg, je n’aurais probablement pas proposé que l’on expose ces coussins d’air, qu’on les rende visibles, et qu’on montre l’intérieur de la chaussure ».
Au départ, les responsables de la running chez Nike ne veulent pas de la Air Max 1 ! Ils estiment qu’elle est invendable. Tinker Hatfield fait le forcing pour pouvoir aller au bout de son idée.
Renzo Piano, l’un des architectes du Centre Pompidou déclare » avoir voulu démolir l’image d’un bâtiment culturel qui fait peur. C’est le rêve d’un rapport extraordinairement libre entre l’art et les gens, où l’on respire la ville en même temps ». Cette description ne vaut-elle pas également pour la Nike Air Max 1 ?
Dans un reportage réalisé par Thibault de Longeville, Tinker Hatfield confie que « Renzo Piano a non seulement pris le parti d’exposer toutes les structures mécaniques, mais il les a également peintes de couleurs vives. Il voulait que le bâtiment soit visible de loin… surprenant et même… provocateur. C’est aussi ce que j’ai voulu faire avec la Air Max : pousser la vision aussi loin que possible sans me faire virer ». Ce Tinker n’a pas seulement du génie mais aussi beaucoup d’humour.
Photo de la couverture : Sneaker Deco
Dossier publié en 2012 pour la premier fois.
[…] porter une Air Max 1 sans savoir que son créateur s’est inspiré du centre Pompidou pour son design ? Oui. Par […]
[…] plus qu’encourageant. La semelle jaunie lui donne pas mal de style. Ce modèle inventé par Tinker Hatfield aura 25 ans en 2013. Il se pourrait bien que Nike nous prépare de belles […]
Respect a Tinker Hatfield pour son inspiration mais nike aurait du s’inspirer du centre George Pompidou et du respect de cet etablissement envers ses clients
Esperons pour le centre George Pompidou que ce ne soit pas la même personne qui s’occupe de feter ses 40 ans et celui de chez NIQUE
Loupé la lampe am1 og arf tant pis
A quand la AM1 « POMPIDOU »? C’est bien beau de balancer des ATMOS et cie, mais je pense qu’il n’y aurait pas plus classe que de rendre hommage à ce qui a directement inspirer TH pour la AM1, un juste retour des choses…
Pas con
Ça ne serait pas pas plutôt René Barjavel et non Barjaval ???
C’est corrigé. Merci
Merci 😉
D’ailleurs ce qui serait sympa, on pourrait proposer ici pour les gens qui ont PHOTOSHOP par exemple, un petit diaporama d’idées, farfelues ou non de ce que pourrait donner cette AM1 « POMPIDOU ».
Mais bon c’est juste une idée 🙂