Définition : qu’est ce qu’un hypebeast et pourquoi est-il si décrié ?

En 2013, j’ai rédigé un dossier donnant une définition du terme « hypebeast« . J’assume totalement l’aspect décalé de l’article. Le fait qu’il soit très consulté ces derniers temps m’oblige néanmoins à le définir plus sérieusement. Vous êtes extrêmement nombreux à vouloir comprendre ce que l’expression recouvre. Alors qu’est-ce véritablement un hypebeast ? En français, on pourrait traduire le terme par hypeux ou modeux. Dans le domaine de la sneaker et du streetwear, cet individu jette quasi-exclusivement son dévolu sur les marques ou des modèles très tendance. Il se focalise sur les éditions limitées. Son appétence va plus particulièrement vers collaborations difficiles d’accès (Off White x Vans, les premières Adidas Yeezy, Off White x Nike, Travis Scott x Air Jordan…) . Mainstream est un mot banni de son langage. Bape était une de ses marques préférées au début des années 2000. Le vent a tourné pour le label fondé par Nigo. Aujourd’hui, Balenciaga, Gucci et Louis Vuitton, ont davantage ses faveurs. Si ces marques venaient un jour par perdre de leur éclat, il se tournerait sans état-d’âme vers d’autres. Le hypebeast est un zappeur. A l’inverse, une marque qui parvient à se maintenir au sommet car elle évite l’écueil de la banalisation, captivera toujours son intérêt. Supreme est par excellence la griffe du hypebeast. Je tiens à apporter une nuance. Les fans de la marque créée par James Jebbia ne sont tous des hypebeasts. Force est de constater que ces derniers monopolisent davantage l’attention.
Le mot a clairement une connotation péjorative. Dans la bouche d’un sneakerhead, être qualifié de cette manière relève du mépris ou d’une taquinerie. Pourquoi le hypebeast est-il si souvent moqué ? Les railleries ne cacheraient-elles pas une forme de jalousie vis-à-vis de jeunes individus couverts de la tête aux pieds de marques valant très cher  ? On ne peut pas occulter cette dimension bien qu’elle paraisse mineure. Au pire, le hypebeast devrait susciter de l’indifférence. Après tout, chacun se sape comme il veut. S’afficher de manière exubérante sur Instagram n’est pas le cœur du « problème ». Le souci vient de son côté frivole. A l’opposé d’un sneakerhead pour qui la culture est fondamentale, le hypebeast se concentre sur son image. Il est un cintre ambulant sur lequel s’amoncelle des marques. L’absence de sens s’avère choquant aux yeux de quelques uns. Cette « opposition » est comparable à celle entre les « ultras » et les « footix » dans l’univers du ballon rond. Les fans authentiques ont un réel attachement à une paire tandis que les autres entretiennent une relation davantage superficielle. Les premiers seront toujours présents quoi qu’il arrive. Une fois la hype passée, les seconds iront vers d’autres modèles plus branchés.

Photo de la couverture : @munich_style

hypebeast - munich_style

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Un commentaire

  1. Tu les as bien défini ces anciens danseurs de tektonik!! Ils représentent 80% du « game » à présent. La plupart ne connaissent rien et suivent les influenceurs comme une mouche suivrait sa crotte. Peace à toi Boss

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