Pourquoi Nike n’attaque t-il pas Bape en justice ? Cette question, beaucoup de gens se la pose depuis longtemps. Plusieurs légendes urbaines ont circulé afin d’expliquer la supposée clémence du Swoosh à l’égard de A Bathing Ape. J’avais posé la question à un spécialiste de la sneaker. Ce dernier m’avait dit que Phil Knight pourrait très bien intenter une action en justice. Inutile de tourner autour du pot. La Bape Bapesta est une copie de la Nike Air Force 1. Le sujet n’a rien à voir avec le logo (Lightning Star), la technologie ou les couleurs. Il est nécessaire de dépassionner le débat. Des sneakerheads ne comprendront pas la mise en demeure. La Bape Sta s’apparente à un un bootleg, c’est à dire le détournement du bestseller de Bruce Kilgore. Rien de bien méchant. Du point de vue du droit, ça reste une violation de propriété intellectuelle.
En consultant les documents, on apprend qu’une rencontre a eu lieu en 2009. Après cette date, l’activité de Bape s’est réduite sur le marché américain…. pour mieux reprendre plus tard. La Bape Sta a même subi un reshape dans l’optique de moins ressembler à la AF1. La version de 2022 a tout d’un copier-coller. La marque détenue par le groupe hongkongais IT a multiplié « les hommages ». La Court Sta High et la Court Sta s’inspirent de manière flagrante des Air Jordan 1 et Nike Dunk Low. Pour John Donahoe, s’en est trop. Les difficultés de Nike sur le marché chinois ont-elles pesé ? Très probablement.
Cette offensive s’inscrit dans un contexte particulier. Nike ne tolère plus les contrefaçons. John Geiger ainsi que les marques Kool Kiy et Omi en ont fait les frais. Aujourd’hui, le message est clair : tolérance zéro. Ces poursuites constituent un avertissement à tous ceux qui prendraient de répliquer un modèle Nike. A bon entendeur.
Source : Footwear News
Photo de la couverture : @gabriel_lokko
Faut voir à quel prix Bape les vend ses bootlegs aussi