Aux Etats-Unis, il y a le Flight Club, au Japon, Skit et en Allemagne, Solemart. Chez nous ? Pas grand chose à se mettre sous la dent. Depuis la fermeture de Wall Kicks en 2009, personne n’a réellement repris le flambeau. Et pourtant, tous les voyants semblent au vert pour l’ouverture d’un grand dépôt vente de sneakers en France. L’intérêt pour la basket n’a jamais été aussi grand. Elle n’est plus l’affaire d’un petit cercle d’initiés (cela n’a rien d’insultant…). En 2007, lorsque j’ai lancé mon premier blog sur la sneaker, je n’aurais jamais cru que le phénomène prendrait une telle ampleur. Des événements comme le Sneaker Event Paris et le Sneakerness rassemblent des milliers de personnes.
Le grand malheur de Wall Kicks est d’être arrivé trop tôt (même si il a connu des problèmes en interne…). Le marché français n’était pas suffisamment mûr. Le concept tient largement la route . Un vendeur se met d’accord sur un prix avec la boutique, qui va exposer la paire. Lorsqu’il y a vente, elle prend une commission et le vendeur récupère son argent. Généralement, c’est 80% pour le vendeur et 20% pour le dépôt-vente. Compte tenu des charges qui pèsent sur une entreprise en France, une boutique devrait essayer de prendre une marge un peu plus importante (celle d’un shop classique oscille entre 30 et 40%). Dans le cas contraire, à moins de faire du volume, je ne vois pas comment le business pourrait être fiable.
Vendre des sneakers qui ne sont pas portées, telle est la mission d’un consignment store. Bien que le resell fasse partie du sneaker game, le dépôt-vente n’a pas vocation à être un énième relais de cette pratique. Avec Le Bon Coin, Klekt, ebay, les resellers ont largement de quoi faire. Aujourd’hui, n’importe qui s’improvise reseller. Certains poussent le vice jusqu’à mettre en vente des paires qu’ils viennent à peine d’acheter sur internet et même pas encore reçues, sur la page Facebook de Sneakers-actus.fr (je trouve cela totalement indécents. Ces messages sont systématiquement effacés). Le Flight Club refuse carrément certains modèles. Pour faire bref, pour qu’un consignment store marche, le consommateur qui dépose sa paire doit accepter de jouer le jeu. Si toutes les sneakers sont à 500 ou 1000 euros, cela n’a aucun intérêt.
Un dépôt vente de sneakers implique beaucoup de sérieux et de l’expertise (éviter les contrefaçons, estimer la valeur d’un modèle) afin de créer une relation de confiance avec les vendeurs et les acheteurs. Un espace où les uns pourraient se séparer d’une paire encombrante et les autres acquérir un modèle convoité à un prix raisonnable, aurait très largement sa place chez nous. Il ne manque plus que des passionnés un brin aventuriers pour relever le défi.
Photo de la couverture : Sneaker Zimmer
La solution la plus « réaliste » ce serait un espace dépôt vente dans un sneakershop. C’est-à-dire, que vous avez votre sneakershop basique avec vos collections normales et dans cette même boutique il y a un espace réservé au dépôt-vente. J’ai déjà fait ça durant un de mes stages scolaire et ça avait plutôt pas mal fonctionné. Après il ne faut pas qu’il y ai un phénomène de cannibalisme avec les collections du shop…
Bon article @theboss !
Sans vouloir être pessimiste, j’ai le sentiment qu’en France, l’appât du gain prévaut sur l’amour de la sneaker.
Un système de dépôt vente obligerait les ressellers à s’aligner.
Hors actuellement, les prix affolants de certaines sneakers ne les empêchent pas de se vendre, donc pourquoi un reseller irait négocier lorsqu’il sait que peut importe le prix qu’il fixera, la paire partira sur des sites comme leboncoin ?
Il est sur de prendre tout le pactoles sans aucun frais de commission.
Comme il est dit dans l’article, il faut jouer le jeu, et à mon avis, c’est pas gagné.
le 8 Rive Gauche et le 8 Rive droite descendent de Wallkicks.
difficile en France de faire un sneakers dépôt exclusivement. entre le vendeur qui veut sa mise sans les 20% et le shop qui doit, avec ses 20%, payer tous les frais de fonctionnements du magasins (loyer, et au combien il est cher sur Paris, électricité, tout l’impôt dû en tant qu’entreprise…) on est pas prêt de voir les prix baisser.