Dans l’univers de la basket, les scandales relèvent davantage de la maladresse que de la volonté de nuire. Contrairement à ce que l’on pourait croire, les polémiques ont souvent un impact positif sur les ventes. Beaucoup de fans éprouvent de l’attirance pour les sneakers qui possèdent un côté subversif. Nike a exploité à fond l’interdiction de la Air jordan 1 par la NBA. Cet « incident » fait partie aujourd’hui de la « mythologie Jordan ».
Les scandales laissent parfois apparaître une méconnaissance de l’histoire ou des différences culturelles. La basket ne revêt pas la même signification en fonction de l’endroit où vous vous trouvez. Puma en a fait la triste expérience en 2011.
Air Jordan 1 High OG (1985)
Non conforme au règlement de la NBA, la Air Jordan 1 coûta chère a NIke. La firme de l’Oregon fut contrainte de payer 5000 dollars pour chaque apparition de Michael Jordan, avec la paire sur les parquets. Elle fit de cette contrainte un puissant argument marketing.
Air Jordan 12 Rising Sun (2009)
Durant la 2ème Guerre Mondiale, le Japon a tenté d’étendre son « espace vital ». Le pays du Soleil Levant a envahi une partie de la Chine. De graves exactions ont été commises. De 1905 à 1945, la Corée fut une colonie japonaise. La Air Jordan 12 Rising Sun a rouvert des plaies. Les 2 pays ont vivement réagi contre cette paire qui comporte un symbole de l’impérialisme nippon. Jordan Brand fut contraint de retirer le drapeau qui figure sur les semelles.
Nike Air Yeezy 1 (2009)
La sortie de la Nike Air Yeezy 1 (2009) aura été fatale à des vendeurs et au directeur du Nike Store des Champs Elysées de l’époque. S’attribuer des paires au détriment de la clientèle peut coûter cher. C’est malheureusement ce qui s’est produit. Très remontés de ne pas avoir eu leurs Yeezy, les fans ont porté l’affaire jusqu’aux plus hautes instances. Nike n’a pas fait dans la dentelle. La marque au Swoosh a mis un gros coup dans la fourmilière. Si toutes les boutiques pouvaient suivre son exemple….
Nike Air Bakin (1997)
Le logo se trouvant au dos rappelle étrangement le nom de Dieu en arabe (Allah). Cette maladresse fut interprétée comme une offense par une partie de la communauté musulmane aux Etats Unis. Nike s’excusa et retira 38000 paires du marché.
Adidas Jeremy Scott Roundhouse (2012)
La Adidas JS Roundhouse fut à l’origine d’un énorme malentendu. Le styliste s’est inspiré d’une peluche pour la conception de la basket. Néanmoins, la fausse chaîne qui figure à son talon a ravivé des souvenirs très douloureux chez la communauté afro-américaine. Elle leur évoqua l’esclavage. Adidas a purement et simplement annulé sa commercialisation.
Nike Dunk Low SB Heineken (2003)
La Nike Dunk Low SB ne fut pas du goût de la marque de bière. En effet, elle n’a pas donné son autorisation pour que ses couleurs et son logo soient utilisés. Heineken ne souhaitait que son nom apparaisse dans les listings d’ebay. Le mal est fait. Qui ne l’appelle pas Nike Dunk Low Heineken aujourd’hui ?
Adidas Adicolor Huf x McGee (2006)
Sur la languette de la Adidas Adicolor se trouve le dessin d’un personnage, Ray Fong. Il a été imaginé par l’artiste McGee. Un gros nez, les yeux bridés, une coupe au bol, il n’en fallait pas plus pour créer une polémique. Cette caricature du Chinois fut considérée comme raciste…. Comment Adidas a t-il réussi à éteindre l’incendie ? En rappelant les origines chinoises de Barry McGee…
Nike Air force 1 Bespoke (2010)
La petite croix est l’un des symboles fétiches de Kaws. L’artiste a vu rouge lorsqu’elles firent leur apparition sur les Air Force 1 Bespoke. D’ailleurs, il rebaptisa la paire « Fake Kaws Shoes ».
Adidas Primeknit (2012)
En Février 2012, Nike présenta la Flyknit, une running basée sur la technique du tricot. Quelques mois plus tard, Adidas sortit une paire dont la ressemblance avec la Flyknit est assez troublante : la Primeknit. La marque aux 3 bandes affirma avoir travaillé sur le projet pendant 3 ans. Nike répliqua par une assignation en justice.
Nike Dunk Low Pro SB Black And Tan (2012)
La Royal Irish Constabulary fut coupable de violence à l’encontre des Irlandais au début du 20ème siècle. Le groupe paramilitaire fut également appelé « Black And Tan ». Nike n’est pas responsable du « bad buzz ». Ce sont des fans ignorants de l’histoire qui ont attribué ce surnom.
Puma Speedcat « United Arab Emirates » (2011)
Puma s’est heurté à des différences culturelles avec la Speedcat « United Arab Emirates ». Dans ce pays du Moyen Orient, mettre les couleurs du drapeau national sur une basket, est considéré comme un manque de respect. La chaussure n’a pas le même statut qu’en Occident. Elle est en contact avec le sol. Elle est considérée comme une chose impure… Puma croyait bien faire. La Speedcat avait été créée pour les 40 ans de cet Etat.
Nike Zoom Vapor Tour 9 (2013)
A Wimbledon, on ne plaisante pas avec le dress code. Les tennismans doivent obligatoirement jouer avec des baskets blanches. Roger Federer s’est attiré les foudres des organisateurs du tournoi avec ses Nike Zoom Vapor Tour 9 aux semelles oranges.
Nike Dunk High SB x Black Sheep « Gucci » (2014)
Black Sheep et Nike se sont amusés à détourner le motif double G de Gucci. Visiblement cela n’a pas été du goût de la marque de luxe car la paire fut retirée de la vente quelque temps après sa commercialisation.
Photo de la couverture : Orangejunglesoles
Superbe article!
Et je confirme pour la Nike Air Yeezy que j’ ai pu avoir heureusement via « Sarah Colette »…
😀
Tout le personnel de Nike Champs Elysées ce sont fait virer à cause de cette « Bavure »!…
Si on refaisait la même chose pour les Jordan à 170e, ça pourrait peut être le faire!
Et les « re-avoir » à 150e!!!
[…] temps, la marque aux trois bandes fut dans l’obligation de stopper la commercialisation de la Primeknit. Par la suite, elle gagna le droit de pouvoir la vendre… Entre temps, Nike a pu écoulé […]