Le secteur de la revente de sneakers a longtemps été florissant. Ses acteurs ont prospéré en exploitant des écarts entre prix de détail et valeurs de revente. Récemment, l’idée de la mort du resell fait surface. Des événements comme le redressement judiciaire de Wethenew et la disparition de Kikikickz appuient ce discours. Pourtant, prétendre que le resell est mort semble bien prématuré.
Contexte économique défavorable aux resellers
Le marché de la revente de sneakers traverse une période tumultueuse. La conjecture actuelle n’aide pas les acteurs moins robustes. Pendant des années, ce marché a connu une surchauffe. L’augmentation rapide des prix a culminé avec des ventes comme celle de la Nike Dunk Low Panda à près de 300€, alors que son prix de détail était de 100€. Cette bulle semblait inévitablement vouée à éclater. En période de crise, les gros maigrissent, les petits meurent. Les apprenti-resellers sans une réelle expertise (c’est à dire une véritable connaissance du marché) sont les premières victimes de cet effondrement. Le gavage, pour le moment, c’est fini. La cure d’amaigrissement s’annonce rude.
Effondrement de certains acteurs
Cette situation a conduit au retrait ou à l’effondrement des entreprises les plus vulnérables. Wethenew s’est placé en redressement judiciaire, et Kikikickz a disparu. Ces évolutions font craindre à certains une fin imminente pour le resell. Mais cette analyse passe sous silence la résilience de nombreux autres acteurs.
Le restock et les nouveaux modèles de vente
Les marques lancent régulièrement des restocks, modifiant les dynamiques du marché. Les séries limitées ne sont plus aussi rares qu’auparavant. Cela rend la spéculation moins rentable pour les revendeurs.
Reconfiguration du paysage de la revente
Malgré ces défis, le marché ne se termine pas pour autant. Une restructuration est en cours. Nous sommes à la fin d’un cycle et donc au commencement d’un nouveau. Les acteurs les mieux préparés adaptent leurs stratégies. Par exemple, StockX maintient un modèle économique viable. Il fonctionne comme un intermédiaire fiable (pas toujours, je vous l’accorde) entre acheteurs et vendeurs.
L’avenir du resell de sneakers
Bien que certaines entreprises disparaissent, le resell de sneakers continue d’attirer. Il a existé avant ebay, Stockx, Wethenew etc… La revente continuera d’exister après. La demande pour des sneakers uniques et en édition limitée perdure même si elle est moins forte. Les changements actuels montrent une réorganisation plutôt qu’une disparition. Nike qui croule sous les stocks pourrait bien renouer avec son modèle basé sur la rareté. A l’image de la bourse après un krach, le marché finira par repartir.
Photo de la couverture : @614sneaker
Moi qui suis souvent sur vinted, je constate que le resell a encore de beaux jours devant lui. Certains revendent des pompes qu’elles soient recherchées au non. Les gens qui veulent se faire un 50 euros sur une paire se rendraient compte que cela ne vaut pas le coup de le faire s’ils prenaient en compte le temps passé à créer des annonces et à checker watt mille fois par jour s’il y a eu une vente. Bref.
Au fait, je sais que tu ne travailles pas chez Adidas, mais as-tu une idée de pourquoi ils ont retiré toutes les yeezy 450 qui étaient à moins de 70 € ?
Salut, non je bosse pas chez adidas. A ce tarif, la paire est peut être en rupture de stock. Bonne journée !