Une paire neuve paraissant plus vieille que sa précédente réédition. Vous possédez des Air Jordan 1 Chicago deadstock de 1994, de 2013 et de 2015 ? La Lost and Found aura l’air d’avoir vécu davantage que vos paires en bons états (moins qu’une Varsity Red de 1985, faut pas déconner non plus). Vous pourrez réaliser une comparaison une fois que l’édition 2022 de la première signature shoe de Michael Jordan sera en votre possession. Avant d’obtenir le Graal, il faudra remporter les tirages au sort ce qui est loin d’être gagné d’avance… Mais ce n’est pas le sujet qui nous intéresse aujourd’hui. Nike a construit un storytelling dans l’optique de rendre sa chaussure originale unique. L’idée est de nous faire voyager dans le temps, un retour dans les années 80 sans DeLorean DMC-12. Le design de Air Jordan 1 perdue et retrouvée est au service de cette histoire. La semelle vintage, on connaît déjà. La Nike Dunk Low Reverse Michigan (2011) et la Air Max 1 OG Red (2012) en dispose d’une. L’équipe des concepteurs aurait eu du mal à faire mieux. Un effet fissure style Off White x Air Jordan 2 Low aurait été beaucoup trop fantaisiste (la Chicago du pack The Ten est toujours là pour les sneakerheads avides de modèles créatifs). Une simple semelle jaunie, ça suffit amplement. Là où ils ont fait fort, c’est au niveau des craquelures sur le cuir noir (col) et blanc cassé (toe box). Le talon se contente du cuir premium rouge. Le rendu semble impeccable. Le concept tient la route. Maintenant le temps nous dira si ce choix se révèle pertinent. Il serait fort regrettable que le vieillissement de la basket soit accélérée. De votre côté, comment vous positionnez vous par rapport à la dernière réédition ? La paire du mythique numéro 23 des Chicago Bulls ne méritait-elle pas une rétro plus classique ? Si l’idée vous plaît, Jordan Brand devrait-il procédér de la même façon avec la Banned Bred, la Black Royal Blue et la Black Toe ?
Photo : Shoe Palace
