[L’édito] Le business de la Yeezy est-il entrain de s’écrouler ?

« Le plus gros drop de l’histoire de la Adidas Yeezy. » L’équipementier allemand n’a pas menti. Comme on le dit dans le jargon, la Adidas Yeezy 350 Boost V2 Triple White entre dans la case « easy cop. » Les resellers ont la mine des mauvais jours. Ne parlons pas de ceux qui ont payé le prix fort sur le marché secondaire l’an dernier. A l’inverse, les plus patients sont les grands gagnants de l’histoire.
La cote de la Yeezy 350 blanche prend un sacré un coup. En 2017, elle se vend à plus de 500 dollars. Après le restock, elle dégringole en dessous des 300 dollars. C’est logique, étant beaucoup moins rare, sa valeur baisse. La loi de l’offre et de la demande s’applique de manière implacable.
Depuis plus d’un an, le directeur commercial de la fameuse plateforme Stockx note une baisse de près de 30% de la cote des baskets portant la signature de Kanye West. Le business de la Adidas Yeezy fait de moins en moins recette. Vous avez sans doute vu cette image d’un adolescent retournant sa paire de Yeezy 350 Boost V2 Butter à un Foot Locker. 3 ans auparavant, cette scène aurait été inimaginable. Les premiers signes d’un essoufflement du phénomène Yeezy ? Cela y ressemble.
Adidas veut-il tuer le marché de la revente de Yeezy ? Si c’est le cas, la marque au trèfle ne peut pas mieux s’y prendre. La multiplication des réassorts ne feront qu’accélérer la tendance que nous constatons depuis plusieurs mois. La hype n’est pas éternel. Sa fin est précipitée lorsqu’une marque augmente les quantités disponibles dans les points de vente au point de submerger la demande. Pendant longtemps, le resell a permis d’entretenir l’engouement autour des Jordan. Lorsque la marque au Jumpman a dopé la production, la Jordan est devenue moins attrayante pour le grand public. Les ventes ont chuté et elle ne parvient pas à remonter la pente. Le même schéma semble se dessiner pour la collection chapotée par Yeezus. Le marché de la revente est ce qui maintient la hype Yeezy. J’ai réalisé un sondage sur les réseaux sociaux. Une question simple : « vous voulez acheter la Adidas Yeezy 700 Wave Runner pour la porter ou la revendre ? » Le résultat ? 50-50. Autant de gens pour « se faire un billet » que pour réaliser de belles photos on feet sur Instagram. Quoi qu’en disent les détracteurs de Louis Vuitton Don, la Yeezy a une vraie communauté de fans. Un noyau dur d’irréductibles certes minoritaire mais qui ne se laisse pas influencer par la hype. Ils seront là quoi qu’il arrive. Et les autres qui constituent la majorité ? Si la Yeezy devient moins rare donc plus répandue, les resellers vont peu à peu la délaisser et partir en quête d’une nouvelle poule aux œufs d’or. Elle perdra de son éclat auprès des « suiveurs ». Quel est l’intérêt d’avoir une paire que tout le monde possède ? Pourquoi se prendre la tête pour une paire facilement accessible ? Voilà comment tout risque de se casser la figure. Une chute du marché du resell et Kanye West  rejoindra le Jumpman au fin fond des abysses.

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Photos : @calldonluigi

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4 commentaires

  1. La 750 boost était la dernière Yeezy à vraiment avoir L’aura d’une Yeezy … tant d’un point de vue marketing que d’un point de vue Design…

    Adidas ne savent visiblement pas garder la rareté

  2. Salut. Cela ne serait pas dû surtout au fait que ce soit la plus basique… ou laide, c’est selon. La toute jaune serait sortie avec une quantité similaire, elle aurait été vite sold out.

  3. Falcon après les goûts c’est subjectif mais
    La yeezy 750 n’avait pas pour objectif de faire de l’argent je pense ;

    C’était surtout un gros coup marketing pour Faire parler…faire le buzz , exactement comme les précédentes yeezy. Parce que les quantités étaient vraiment pas énormes
    Et ça a marché, kanye avait cassé les internet à ce moment.

    Après d’un point de vue design c’était pareil :

    Un design qui divise mais qui ne laisse personne indifférent.

    Certains adorent, d’autres déteste mais pas d’entre deux (c’était aussi le cas pour yeezy Nike)

  4. Mais c’est qui Kanye West?
    Faut arrêter avec cette déferlante de Yeezy, le « sneakers gayme » et ainsi les marques cibles les adolescents ayant un portefeuille parental bien garnis. Je trouve ça limite honteux maintenant le ressel. Tous les deux mois une Yeezy tous les deux mois un ressel affichant 600 a 700 ball la paire .. Moi je me permet d’écrire, il y a plus rien d’interessant dans la nouvelle mentalité de la sneakers.

    Ça sent le coup de la Stan ( même si entre temps la Yeezy baskebal), un petit arrêt de deux ans … deux plus tard un buzz sur 6 mois de la prochaine Yeezy ou réédite d’un Yeezy.. et c’est repartis de plus belle.

    Signé :
    Un Vieux

    Encore une fois, un superbe édito The Boss.

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