[L’édito] Pourquoi les marques devraient rééditer les collaborations plus souvent

Le week-end dernier, La MJC a célébré le 10ème anniversaire de sa Asics Gel Lyte III sortie en exclusivité chez Colette avec une édition rétro. Michael Dupouy n’a fait qu’accéder à la requête de fans qui depuis plusieurs années lui demandent une réédition. En effet, le collector de 2008 n’existe qu’en 100 exemplaires, ce qui est trop peu. Ce retour ne fait pas que des heureux. En effet, pour des sneakerheads, une collaboration doit être unique, ce qui signifie qu’elle ne peut sortir qu’une seule fois. D’ailleurs, vous remarquerez que les modèles lorsqu’ils sont réédités subissent des modifications : Air Max 1 Atmos Safari, Asics Gel Lyte 3 Salmon Toe, Air Max 1 DLX Atmos Safari…. Cette « sacro-sainte règle » me semble dépasser à la vue de ce que le sneaker game est aujourd’hui. Je ne cesse de le marteler mais la basket est plus que jamais populaire. L’époque où la passion pour la sneaker ne concernaient qu’un cercle d’initiés est révolue. La demande n’a jamais été aussi forte.
Le tarif des collaborations les plus convoitées flambent très vite sur le marché secondaire. Plus le temps passent, plus la cote monte en flèche les rendant inaccessibles à moins de faire un crédit à la consommation. Voir souvent le message « vous n’avez pas été sélectionné » s’afficher à la fin d’un tirage sort force à l’humilité. Regardez la valeur actuelle des premières Off White x Nike, ça pique aux yeux. Les marques sont les premières responsables de la flambée des prix en sous estimant la demande. Rééditer les collaborations dans des quantités raisonnables permettrait de contenir la fièvre spéculative.
Le sneakerhead a parfois un côté narcissique. Ce dernier aime montrer qu’il est en possession d’une rareté. Le développement des réseaux sociaux n’ont pas arrangé les choses. On devient vite accro aux « like » sur Instagram. La réalité finit vite par nous rattraper. La sneaker est un bien périssable. Qu’on les porte ou pas, le temps fait son travail de sape. Elles ne sont plus aussi robuste que par le passé. Bienvenue dans l’ère de l’obsolescence programmée. Demandez à un possesseur d’une Atmos x Air Max 1 Viotech s’il n’aimerait pas doubler sa paire en 2018. Est-ce que cela ferait perdre à la paire de 2003 de sa valeur alors qu’elle ne cesse de subir l’usure des années   ? Rien n’est moins sûr.

Photo de la couverture : @43harry

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3 commentaires

  1. Voilà un article qui résume bien la pensée que tout bon amateur de sneakers est censé avoir. Certes, la rareté d’une collab crée la convoitise mais ne la voir que comme une action en bourse enlève tout son charme et rien n’est pire, comme tu le dis, que de se réveiller, de constater que la semelle part en vrille sans avoir pu en profiter. Je suis pour des réeditions, ça donne aussi l’opportunité aux nouveaux arrivants de rock des paires de rêve auxquels ils n’avaient pas accès à l’époque. Et ça permettra de faire baisser le prix du resell spéculatif, ce mini cancer qui gangrène beaucoup trop de sorties de nos jours. Bravo pour ton travail !!

  2. je suis archi pour les rééditions de pépites de l’époque mais à des tarifs similaires en retail … la jordan 4 bred arrive l ‘an prochain et s’annonce à 220 euros . En 2012 j’ai eu la paire pour 160 euros .Ce n’est qu’un exemple.
    personnellement, les raffles et autre tirage me sort ça me détache de + en + du « sneakergame ».
    Bon article Boss comme souvent mec.

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