Après l’abandon de la Air Max 1 Amsterdam s’inspirant du sac d’Albert Heijn, Nike et Parra se doivent de réagir. Ce n’est jamais agréable de devoir repartir de zéro lorsqu’un projet semble être arrivé à son terme. Parfois, une petite action peut avoir de grosses conséquences. Un simple changement de sac scelle le destin d’une Air Max One très prometteuse. Sans le vouloir, l’enseigne néerlandais contribue à écrire une des plus belles pages de l’histoire du modèle de 1987. Sans ce contre-temps, Parra aurait-il pu créer la Air Max 1 Brownstone/Blue Reef/Dark Oak ? Rien n’est moins sûr. La frustration d’un artiste si elle est canalisée, peut devenir génératrice d’une puissance créative exceptionnelle. La thématique de la collaboration ne change pas et tourne toujours autour d’Amsterdam. Parra décide de faire dans la provoc. Ce dernier trouve son inspiration du côté du Red Light District. Le Quartier Rouge (De Wallen dans la langue de Vondel) doit sa notoriété à ses coffee shops et ses vitrines disposant d’un éclairage rouge et bleu. Elles servent de lieu de travail aux prostituées. Cela peut choquer vu de France mais la prostitution est légal en Hollande.
C’est très chaud tout ça mais Parra garde la tête froide et apporte les dernières petites touches à son chef d’oeuvre. Certes il reprend les couleurs du Quartier Rouge mais en y mêlant ses influences post pop art. Les Air Max 95 The Running Man et Air Maxim 1 Lovely Loners ont de qui tenir.
L’édition limitée sort à moins de 300 exemplaires en 2005. Une année où l’âge d’or de la Air Max 1 atteint son apogée. Les collectionneurs nagent en plein bonheur si on prend aussi en considération la sortie du pack Powerwall. Le cru 2004 ne manque pas de saveur. La Greystones et la Urawa, ça vous dit quelque chose ? L’édition limitée qui exhibe le logo « Amsterdam is King » se mérite. First come, first served. A une époque où les raffles n’existent pas, le camp out est un passage quasi-obligé pour ce genre de release.
La cote de la running en cuir marron et au Swoosh bleu ciel affole les compteurs. La faiblesse du stock du modèle tier zero et le fort intérêt des fans des Etats-Unis au Japon font flamber les prix. Aujourd’hui, sa valeur dépasse allègrement les 2000 euros. Un prix incandescent…. Pouvait-il en être autrement pour la plus sulfureuse des Air Max 1 ?
Photos : @solelove1